CDSG 2021-22
La barre à Brest, en avant toute !!

par M. Boisseau

Nous avons pu visiter des endroits normalement interdits au public et classés Secret-Défense. Nous avons pu approcher les sous-marins nucléaires munis d’autorisations spéciales.
Embarquez avec nous sur la base navale de Brest !





Le programme de visites a été élaboré en concertation avec le service « Rayonnement  » de la base navale de Brest. Notre interlocutrice Mme Gaëlle Cadiou, très à l’écoute, nous a permis de bénéficier d’un programme exceptionnel.

 Lundi 30 mai

Arrivés à 13h25 en gare de Brest nous avons été chaleureusement accueillis par le réserviste Stéphane.
Il a été notre guide durant tout le séjour.
Il a eu un contact privilégié avec nos élèves qui ne voulaient plus le quitter le jour du départ et qui voulaient l’inviter au collège.



 Les Marins Pompiers

Coralie et Fatima reviennent pour vous sur la première journée.

La Compagnie des Marins Pompiers nous a fait découvrir le standard où sont reçus les appels d’urgence depuis la base.
La compagnie comporte une centaine d’hommes qui assure des permanences avec 4 équipes d’une vingtaine d’hommes.
Les incendies sur la base sont rares et les interventions concernent surtout les personnes : blessures, malaises, etc.
Pour se repérer dans la base, les immeubles ont des repères spécifiques et les marins pompiers disposent de classeurs avec les plans des immeubles.

Notre guide nous a ensuite présenté les différents véhicules et l’équipement individuel en cas d’intervention.
Le poids du pompier et le matériel ne doivent pas excéder les 90 kg pour pouvoir monter sur la grande échelle.
Afin de tester leur condition physique, les marins pompiers pratiquent le test de la planche :

Pour devenir marin pompier il faut avoir une formation militaire et intégrer la marine nationale.

Il y a plusieurs spécialités : on peut être marin pompier plongeur démineur, marin pompier à bord des bâtiments, etc.

Diouma a testé pour nous le poids de l’équipement en intervention :

Sur la nacelle au bout de la grande échelle, seuls deux hommes peuvent monter :





 La rencontre avec l’équipage

Adam revient pour vous sur la rencontre avec l’équipage.

Nous avons pu ensuite échanger avec l’équipage A du Beautemps Beaupré.
Nous avons été reçu-e-s dans une cour au pied d’un immeuble : les marins avaient dressé une grande table avec des boissons et des gâteaux. Nous avons pu discuter en petits groupes et ensuite l’équipage nous a fait découvrir quelques navires le long du quai.

Voici le célèbre remorqueur « l’Abeille  »

 La plage !!!

Le soir nous avons pu profiter de la plage du Moulin Blanc au pied de notre auberge de Jeunesse.


Et quelques petits mots sur l’auberge ?




 Mardi 31 mai

Fatou revient pour vous sur les temps forts de la matinée de cette 2ème journée.



Il a fallu nous lever tôt car nous étions attendus à 7h30 en bas de notre hébergement pour le car mis à disposition par la base navale pour nous rendre à l’espace Traditions de la Force Océanique Stratégique (FOST).
Les photos sont interdites, tout comme les téléphones portables, pour des raisons de sécurité et de secret défense.



 Conférence sur les SNLE

Notre matinée a débuté par une conférence menée par un sous-marinier de SNLE (Sous-marin Nucléaire Lanceur d’Engin). Ce sous-marinier a été figurant dans le film le Chant du Loup tourné en partie sur la base navale.



La France possède 4 SNLE qui font partie de sa force de dissuasion nucléaire et de 6 sous –marins nucléaires d’attaque (SNA). Un équipage est composé de 110 marins qui bénéficient de 5 semaines de formation/ remise à niveau avant chaque mission de 70 jours.
Chaque SNLE est équipé de 16 missiles M51 qui possèdent chacun 10 têtes nucléaires. Un M51 peut atteindre la Guyane depuis Quimper en 20 minutes avec une précision de tir de 1 mètre. Des tirs d’essai sont réalisés toutes les fois où les SNLE sortent de révision.
Chaque SNLE possède une antenne réceptrice de 800 m de long sous l’eau. Chaque sous-marin est équipé de réserves de nourriture pour survivre 90 jours.
Nous découvrons le métier d’atomicien : ce sont les techniciens chargés de la surveillance et du fonctionnement de la centrale nucléaire à bord des sous-marins. Chaque sous-marinier est formé par ses pairs.



La visite de l’espace Tradition a été faite à l’aide d’un questionnaire que les élèves devaient renseigner.





 La visite d’un simulateur

La visite du simulateur de SNLE a été le point d’orgue de notre visite.
Le simulateur reproduit dans le détail les différentes parties du SNLE afin que les sous-mariniers puissent s’entraîner.
Nous avons assisté à une simulation de la remontée à la surface du SNLE entravée par un incident lié à un manque d’oxygène.
Le pilote dans le simulateur était penché vers l’arrière car le plan incliné reproduit la réalité d’une remontée à la surface.
Nous avons aussi vu grandeur nature un tube de missile. Nous avons pu prendre conscience de la complexité des installations avec les nombreux câbles etc … la peinture blanche sur le tube permet de détecter immédiatement la moindre fuite.



Le sous-marinier qui nous faisait la visite était celui qui à bord du SNLE est chargé de donner la position en mer. Il nous a expliqué qu’il travaillait à l’aide des cartes des bâtiments hydrographiques et océanographiques et d’une centrale inertielle. En effet, impossible d’utiliser un GPS…



 Le centre de Sécurité

Quentin et Adam quant à eux reviennent sur le mardi après-midi.

L’après-midi nous nous sommes rendu-e-s au centre de Formation pratique et d’entraînement à la sécurité (CFPS) . Le centre se trouve en dehors de la base navale et pour le rejoindre nous avons profité d’un panorama exceptionnel sur la rade de Brest.

L’éloignement du CFPS s’explique par la nature des installations dont il dispose : plusieurs préfabriqués empilés qui reproduisent l’intérieur d’un navire et qui sont enflammés au gré des formations proposées. Il y a aussi un bâtiment complet plongé dans le noir avec un labyrinthe pour apprendre à travailler en visibilité réduite et en équipe. Pour finir une reproduction d’hélicoptère permet de s’entraîner à éteindre un incendie su ce genre d’engin.




Nous avons eu une démonstration très intéressante par deux marins pompiers sur la façon d’éteindre un incendie. Nos élèves ont pu mobiliser leurs connaissances en physique-chimie.



L’intervention sur feu nécessite une communication excellente entre les équipiers et une rigueur dans la procédure à suivre. De même le maniement de la lance à incendie requiert précision et capacité d’analyse rapide.
Cette journée très riche a pris fin avec la visite guidée de la base navale, orchestrée par Stéphane, en compagnie d’autres collégiens.

Nous avons pu découvrir un navire en cale-sèche et bénéficier d’informations sur la base navale. C’est le principal employeur à Brest.



 Travail pour le DNB

Le soir après dîner un petit groupe d’élèves volontaires a travaillé son oral du brevet des collèges. Il s’agissait d’aider chaque élève à structurer sa pensée autour d’un plan, et à les aider à reformuler ce qu’ils pensaient avoir compris en utilisant leurs propres mots de vocabulaire.



 Mercredi 1er juin

C’est au tour d’Assa de revenir sur la matinée de la 3ème et dernière journée.





 Le centre d’instruction naval

Après avoir plié bagages, nous partons à la découverte du centre d’instruction navale (CIN).
Nous croisons de nombreux élèves en uniforme qui s’entraînent pour un défilé qui aura bientôt lieu.
Nous découvrons l’école des Mousses, le lycée naval et l’école de Maistrance.
Il y a un internat car les élèves peuvent venir de loin, comme des territoires ultramarins par exemple.
La prestigieuse école navale se trouve juste en face. Au loin, devant nous, un voilier apparaît : il se peut que ce soit le Belle Poule.

Cette école avec ses bâtiments en granit a des airs de Poudlard…



Notre guide pour la matinée nous invite à nous installer dans un amphithéâtre où elle nous présente en détail différents cursus possibles au CIN.

L’école des Mousses recrute à partir de 16 ans et pour un an. Le lycée naval est ouvert à tous et comporte des classes préparatoires aux grandes écoles avec un pourcentage de réussite élevé : 30 % de réussite à l’issue des deux années d’études acharnées.
L’école de maistrance peut accueillir des bacheliers comme des mères ou des pères de famille. Cette école assure la formation initiale des officiers -mariniers de la Marine nationale.






 A bord d’un navire



Pour l’après-midi du jour 3 : Diouma et Fatou.



Dans l’après-midi nous avons été à bord du bâtiment école « Guépard  ».
Encore une fois nous avons été fort bien accueillis par deux marins qui nous ont fait une visite détaillée du bâtiment.
Nous avons découvert que sur un bâtiment le plus grand danger peut venir des incendies, des voies d’eau, mais aussi d’une forte concentration d’un gaz émanant des déchets stockés sur le bateau.
C’est un gaz qui sent l’œuf pourri et qui est hautement inflammable. C’est de l’hydrogène sulfuré et cela provoque la mort de nombreux marins tous les ans. A bord des navires il existe des détecteurs spécifiques pour ce gaz.



Nous avons essayé le matériel pour lutter contre les incendies.




Puis nous avons fait du lancer de cordage pour amarrer et nous avons été initié à l’art des nœuds marins …
Un petit retour aux traditions : toucher le pompon porte bien bonheur …






 Le musée de la Marine

Pour finir notre séjour, nous avons découvert le musée de la Marine.

Minerve en guise de figure de proue.


une coiffure fort originale dans le château de Brest.






 Bilan et perspectives

Encore une fois la CDSG de cette année était exceptionnelle tant par la curiosité dont elle a fait preuve que par la synergie enclenchée qui a permis de créer un groupe uni et fort sympathique.

Le séjour à Brest semble incontournable : point d’orgue de la mise en projet, il a stimulé les élèves tout au long de l’année.


Les élèves de la CDSG
Les accompagnateurs et accompagnatrices : Mme Amira, Mme Lanoiselée, M. Morel
.

Nos plus vifs remerciements à Mme Cadiou pour l’organisation du séjour, à Stéphane qui nous a accompagné durant ces trois jours et qui était à l’écoute de nos élèves, à M. Claude Morel de l’ANACR pour sa disponibilité.



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