La première maman n’est finalement pas la bonne. Il y en avait une autre
M. et N. sont des sœurs, voici leurs témoignages :
témoignage :
La chose qui m’a fait le plus mal, c’est de voir ma grand-mère pleurer.
« Je suis née en Angola le trois septembre 2000. C’est ce jour là que mon corps s’est séparé de ma jumelle qui me tenait chaud. J’ai grandi avec ma grand-mère Cicilia et ma sœur. L’absence de ma mère ne m’a pas manqué parce que je croyais que Mama Cicilia était ma mère. Elle nous aimait vraiment, elle nous protégeait, s’occupait de nous comme une vraie maman. J’ai connu ma mère à l’âge de dix ans. Je ne sais pas ce que j’ai ressenti. A onze ans, On nous a annoncé que nous devions rejoindre notre mère. J’ai compris que nous devions quitter l’Angola pour vivre en France. J’ai ressenti ce jour là une grande colère. Pourquoi partir ? Pourquoi quitter Mama Cicilia ? La chose qui m’a fait le plus mal, c’est de voir ma grand-mère pleurer.

L’école n’était pas facile
Quand nous sommes arrivées, ma sœur et moi, nous avons habité chez cette nouvelle maman et nous avons connu nos demi-frères. La vie au début n’était pas facile parce qu’on devait apprendre à se connaitre.
L’école n’était pas facile. Alors nous avons formé un groupe solide avec nos amies UPE2A pour nous défendre contre les insultes des autres camarades. On ne comprend pas pourquoi des gens sont méchants comme ça. Nous aimons notre professeur qui nous aide à comprendre le français, les mathématiques, à comprendre la vie ici en France. On l’aime, on la respecte et on écoute ce qu’elle nous dit. On travaille beaucoup pour réussir. Des fois, on veut que des professeurs nous expliquent plus, mais ce n’est pas facile. Nous avons formé avec nos amis comme une famille. J’espère que ça va continuer. Â »