Les réfugiés ne sont pas que des adultes
Traduction de l’équipe du journal UPE2A (2016)
Certains élèves essaient de suivre les cours, ils veulent être comme tout le monde mais des fois c’est difficile. Les histoires qu’ils ont ramenées dans leurs valises sont trop lourdes. « J’espère devenir un jour professeur  » nous dit S.E. qui vient d’un pays en guerre. A qui la faute ? On ne sait pas. Ce qu’on sait, c’est que chaque enfant doit vivre avec le sourire, malgré les difficultés.

Certaines histoires sont plus douloureuses que d’autres. Celle de S.E. est une vraie leçon de vie. Elle nous apprend ce que peut être la vraie souffrance.
(Propos traduits par A.A.)

Journaliste : S.E. pouvez-vous nous raconter comment vous viviez dans votre pays ?
S.E. : J’ai vécu une belle enfance. Mon pays était beau et propre. Puis, il y a eu la guerre, je ne comprenais pas pourquoi ma famille déménageait tout le temps. Après j’ai compris.
Un voyage très long
Journaliste : Parlez-nous de votre voyage.
S.E. : Mes parents ont décidé que je devais « partir  » avec mon frère, j’ai juste compris que nous devions rejoindre la France. C’est trop compliqué.

Journaliste : Comment s’est passé votre voyage ?
S.E. : Très difficile, j’avais peur que le bateau coule et qu’on meure tous. Nous étions contents d’arriver en Grèce. Je croyais que c’était fini mais mon frère me dit que nous devons marcher maintenant.
Journaliste : Comment était votre route ?
S.E. : Je ne sais pas combien de kilomètres on a fait, mais c’était long, très long. Il faut marcher des jours et des jours.

Journaliste : Où dormiez-vous ?
S.E. : Parfois sous des tentes, parfois dans les rues et parfois dans la forêt. Moi, j’avais très peur des animaux. Moi, j’ai voyagé en été. Des enfants ont voyagé en hiver, ils devaient avoir froid.


Journaliste : Êtes-vous contente d’être ici ?
S.E. : Oui, mais j’ai peur de ne pas progresser, je fais des efforts en classe mais j’ai peur quand même. Maman, papa et mes sœurs me manquent beaucoup